Au cours de mes investigations sur l’enfumage des poteries, j’ai récemment exploré l’effet de cette technique sur des pièces en terre de grès blanc. L’expérience s’est avérée fascinante, offrant un résultat visuel remarquable. L’enfumage a déposé sur les surfaces une palette de nuances grises, créant un dégradé subtil qui contraste avec la teinte originelle blanche du grès.

Cette métamorphose confère à chaque pièce une profondeur esthétique, soulignant l’interaction complexe entre la fumée et la terre cuite.

Au-delà de l’esthétique captivante engendrée par l’enfumage des pièces en terre de grès blanc, cette technique a également révélé son lot de surprises. La terre, soumise aux caprices de la flamme, n’a pas toujours supporté la chaleur intense du feu, entraînant l’apparition de quelques fissures sur certaines pièces. Ces fissures ajoutent une dimension inattendue et intrigante au résultat final. Elles témoignent de l’imprévisibilité inhérente au processus d’enfumage, rendant chaque création unique et soulignant la complexité de la transformation subie par la poterie au fil de cette technique.

Cette dualité entre émerveillement et déception contribue à rendre le processus de création encore plus fascinant et enrichissant Ces découvertes continuent d’enrichir ma pratique, ouvrant de nouvelles perspectives créatives.

Suite à cette nouvelle expérience, mon frère et moi avons pu extraire de nombreux éléments nous permettant d’approfondir notre compréhension de l’enfumage de la terre cuite. Grâce à nos observations, nous sommes actuellement en train de développer une nouvelle technique qui promet d’élargir encore davantage nos connaissances et d’enrichir notre pratique.

Un grand merci à Colleen Perrot pour sa contribution photographique,